Les approvisionnements

Figure 2 : Structure de l’approvisionnement net d’énergie en 2015

L’évolution des approvisionnements au cours de la période 2010-2015 montre que :

  •  la biomasse énergie représente 2 038 ktep en 2010 et 2 566 ktep en 2015, soit un taux d’accroissement moyen annuel de 4,7%
  •  les produits pétroliers sont passés de 1 676 ktep en 2010 à 1 684 ktep en 2015 soit une quasi stabilité au cours de la période qui s’explique en grande partie par la baisse de la consommation du pétrole lampant.
  •  l’électricité a connu un fort taux de croissance en passant de 80,4 ktep en 2010 à 90,6 ktep en 2015 soit un taux d’accroissement moyen annuel de 5,6% sur la période


Approvisionnement en énergie électrique

L’approvisionnement en énergie électrique du Bénin est assuré essentiellement par la Communauté Electrique du Bénin (CEB), organisme bi-étatique (Bénin-Togo) dont le siège est à Lomé (Togo). En 2015, la CEB a approvisionné le Bénin à hauteur de 76%. Le complément a été fourni par les centrales électriques de la SBEE (15%), les auto-producteurs (8%) et la centrale hydroélectrique de Yéripao gérée par la SBEE (1%).

Figure 3:Structure de l’approvisionnement en énergie électrique en 2015

La CEB elle-même s’approvisionne auprès de certains pays de la sous-région ouestafricaine (Nigéria, Ghana et Côte d’Ivoire). En 2015, ses approvisionnements extérieurs s’élèvent à 92%. Les unités de production de la CEB sont composées d’un barrage hydroélectrique (Nangbéto) de 65,6 MW et de deux turbines à gaz de 20 MW chacune (une au Bénin et une au Togo). Le plus grand fournisseur de la CEB est le Nigéria à travers la TCN (69%) suivi du Ghana à travers la VRA (22%) et de la Côte d’Ivoire (1%). Le barrage hydroélectrique de Nangbéto et la TAG Bénin ont fourni respectivement 5% et 3 %

L’approvisionnement en énergie électrique est fortement dépendant de la TCN. Pour assurer la sécurité des approvisionnements, le Bénin doit développer une forte capacité de production nationale afin de réduire son taux de dépendance électrique qui est encore assez élevé. (en page 40).


Approvisionnement en biomasse-énergie

En 2015, l’approvisionnement de biomasse-énergie s’est élevée à 2 565,9 ktep. Elle comprend le bois de feu (97,2%) et les autres formes de biomasse notamment les résidus agricoles (2,8%). Le Centre et le Nord du Bénin sont les principales zones de production. Ces derniers sont destinés à alimenter surtout le Sud du pays

La quantité totale de bois de feu prélevée sur la forêt s’élève à 7 125 996,4 tonnes. La forêt affectée peut être évaluée sur la base d’une productivité moyenne de 0,81 tonnes/ha. Cette productivité est déterminée à partir des valeurs de 5 tonnes/ha pour les forêts denses, de 1,2 tonnes/ha pour les forêts claires et les savanes boisées et de 0,6 tonnes/ha pour les savanes arborées2, pondérées avec le pourcentage représenté par chaque type de formation forestière selon les estimations de CENATEL sur les superficies des formations forestières en 1998.La quantité totale de bois de feu prélevée sur la forêt s’élève à 7 125 996,4 tonnes. La forêt affectée peut être évaluée sur la base d’une productivité moyenne de 0,81 tonnes/ha. Cette productivité est déterminée à partir des valeurs de 5 tonnes/ha pour les forêts denses, de 1,2 tonnes/ha pour les forêts claires et les savanes boisées et de 0,6 tonnes/ha pour les savanes arborées2, pondérées avec le pourcentage représenté par chaque type de formation forestière selon les estimations de CENATEL sur les superficies des formations forestières en 1998.


Approvisionnements en hydrocarbures

Le Bénin dépend à 100% de l’extérieur pour sa consommation en produits pétroliers. Hormis les importations formelles, le marché est également approvisionné par des canaux informels notamment pour l’essence, le gas-oil et dans une moindre mesure le pétrole lampant dans la mesure où la consommation de ce produit a fortement diminué au cours de la dernière décennie. En 2015, les importations non contrôlées de produits pétroliers couvraient 44% de toutes les importations du pays et provenaient entièrement du Nigéria. L’importance du circuit informel s’explique par le différentiel de prix des produits pétroliers entre le Nigéria et le Bénin. Le prix du carburant, à la pompe, fixé par le gouvernement varie très peu. Par contre, celui des importations non contrôlées connaît des fluctuations très importantes. En 2015, le litre d’essence dans le secteur informel a varié entre 250 et 1500 F CFA lors de pénuries dans les stations de distribution. Cependant en moyenne, les prix des produits pétroliers des canaux informels sont nettement inférieurs aux prix en vigueur dans les stations de distribution.